LES REFORMES DU CONTRAT DE TRAVAIL
«Ils s’enferment dans les mythes appris par coeur: le travail est un droit et l’allocation, un acquis»
« Le seul moyen de passer rapidement à un taux de chômage autour de 5 % consiste non pas à échafauder une politique de l’emploi, en créant arbitrairement des modèles rigides applicables à tous (35 heures) ou en inventant des contrats-types réservés à des catégories de salariés (jeunes, femmes ou vieux), mais à engager une vaste et audacieuse politique de la croissance, alliant trois éléments inséparables : une baisse rapide et significative de la pression fiscale; l’accroissement de la libre concurrence ; l’assouplissement réel du droit du travail pour l’ensemble de la population. Il faut également du temps (environ quatre ans) pour voir apparaître les effets positifs de la réforme.
Tous les pays qui ont fait ce pari ont, sans exception, réussi. Mais étrangement, aucun dirigeant français n’a proposé de leur emboîter le pas, préférant perpétuer l’excès d’Etat qui étouffe, depuis tant d’années, le travail et la prise de risque, et laisser fuir un million de jeunes vers des cieux plus cléments (où, étrangement, on ne manifeste jamais contre la «précarité du travail»).
Avec le CPE, le gouvernement démontre non sans courage avoir compris qu’il vaut mieux un système dans lequel on peut certes perdre plus facilement son emploi mais où l’on peut tout aussi facilement en retrouver un autre. » (Extrait du Figaro, Rubrique DébatsOpinions, 1er avril 2006)